dimanche 17 avril 2011

Sitôt découvert, sitôt partagé

John Currin. Un homme dont je ne sais à peu près rien. Sinon qu'il peint remarquablement bien. Sinon qu'il se situe à mi-chemin entre un style classique et... quoi ? Je ne sais pas, quelque chose de tordu. Une glace tordue, qui renvoie tantôt de légères courbures de l'être, tantôt d'effroyables déformations. La dissection par réflexion. La notion de l'exagération . « Ça crée un malaise ! », me disait celle qui me présentait ce charmant peintre. Eh bien! ce malaise me plaît beaucoup.

Tantôt, il peint des femmes débauchées, ou plutôt sensuellement épanouies, et j'oserais dire sexuellement lucides, qui ainsi s'entre-tâtent le bitougnet.

Et tantôt, il nous présente de vieilles personnes, déformées par l'âge et par son style un brin cruel.

En fait il peint des sujets plutôt variés. En voici quelques exemples...


Ci-haut, ça me rappelle une ancienne collègue. Laquelle? L'une ou l'autre.
Ah laquelle collègue, pensiez-vous ? No way que je vais
dévoiler son prénom, à Monic...


Si j'étais chargé de trouver un titre à la précédente toile, je la baptiserais :
Femmes-cygnes anorexiques




Je vis un vieillard que j'aurais aimé voilé
De peinture, et encodé dans sa gaie tristesse,
Emberlificoté de traits suant l'ivresse,
L'oeil fort engourdi de vertes tonalités!

3 commentaires:

  1. " sentre-tâtent le bitougnet " ! Expression qui m'était inconnue et qui ne manque pas de saveur!

    C'est vrai que ces toiles entre la caricature et le plus que réel créent un malaise, plutôt réjouissant je trouve, en fait.
    Drôle d'idée les poissons sur la tête!

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  2. Hahaha ;-) En ce qui concerne l'expression « bitougnet », c'est un mot qu'employait un africain très amusant avec lequel je discutais, ça me faisait rire à chaque fois.

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