mardi 4 octobre 2016

Un extrait d'un courriel que Charles Quenoche m'a envoyé

Voici ce que Charles Quenoche vient de m'écrire. Avec sa permission :

Pour le plaisir, je suis allé relire de très, très anciennes conversations Facebook. Pas que ce fût mon intention. J'étais attiré par ces archives aussi assurément qu'un homme est interpellé par le fond d'un puits lorsqu'il est honnête vis-à-vis de la gravité.

Parfois, l'interlocuteur se nommait « Utilisateur Facebook », ce qui signifie que la personne n'a même plus de compte aujourd'hui. Me fallait parfois décoder de qui il s'agissait.

C'est fascinant de replonger dans ces interactions !

Y avait cette fille à qui je faisais des avances très directement, par exemple. Cette autre fille à qui je n'ai pas répondu, depuis 2009. Ça serait amusant, me disais-je, de reprendre la discussion, comme si de rien n'était. Ah oui, pour sûr que je vais essayer.

Toujours est-il, voici un morceau intéressant sur lequel je suis tombé :

« Que fais-tu pour Noël ? Pour ma part, toute la famille (158 personnes, dont des relations lointaines que je ne connais pas, provenant du Mozambique et de souterrains mal éclairés de l'Italie) vient fêter chez moi. Je vais faire le bouncer et décider qui qui rentre, qui qui rentre pas.

Je suis pas beaucoup online ! C'est à cause de mes rhumatismes sexuels (ceux dont je t'ai parlé dans une thèse de 8 pages, intitulée : « Mes rhumatismes sexuels : leur corrélation à mon temps supplémentaire trop fréquent »), et, accessoirement, à cause de mon temps supplémentaire.

Je propose que, l'an prochain, on abolisse Noël, et qu'on remplace ça par une fête qui aurait lieu le 22 décembre. Ça s'appellerait le ''Fatima Crunch''... Le but serait, au lieu de s'encombrer de bébelles, d'en détruire. À tour de rôle, avec une masse, on détruirait des objets de peu de valeur. À l'inverse de Noël où l'on se force pour parler, on ne dirait rien, pas le droit de dire un christ de mot. L'idole imaginaire de cette fête, à l'instar du Père Noël, serait le Père Mécanique. Qu'est-ce que tu en dis... »

Mon interlocuteur de me répondre :

« J'ai acheté à ma blonde 1 litre de sang O négatif comme cadeau et elle m'a acheté 120 Big Mac préparés par Guy Nantel. »

Ou encore, y avait cette fille qui me demandait ce que je faisais dans la vie (l'épineuse question) :

« Sur ce, qu'est-ce que je fais dans la vie ? J'ai songé longuement à la réponse que je pouvais te donner. Quelle connerie extravagante émettre, pensais-je ? Je me suis résolu à dire la vérité : je suis pianiste dans une usine. »

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