mercredi 3 juillet 2019

La catatonie


«Play the piano for people», dit-il.

Quand même ingénument fascinante, cette catatonie.

Dans mes cours de psychologie, s'il est une chose que j'apprécie, en marge du bourrage de crâne qui lui est ardu, c'est un professeur qui, humble, a recours à une vidéo YouTube pour vivement exemplifier la matière. De quoi faire ricaner de bien-être un autodidacte dans sa barbe de deux savants jours. Plus facile, je présume, que de demander à l'un d'entre nous de descendre les marches de l'amphithéâtre, dans une soudaine célébrité avoisinant la déchéance, pour qu'il aille se faire épingler à l'avant comme un papillon... Du reste! enfin! Yeux rivés et cœurs relâchés, accoudés contre les cages (préférablement) thoraciques, nous pouvons apprendre autrement.

Mais je vous ai bien eus. C'est le Lord Baroque-Équivoque (que j'ai déjà surnommé le baron crépusculaire) qui m'a envoyé cette vidéo. Parce qu'il joue du piano. Et parce qu'il détient des motifs inconscients qui lui appartiennent, et parce qu'il n'a aucune pitié pour le hasard, qui est son ami; et quel ami! Je pense qu'une fois qu'il a trouvé le Baron, et non l'inverse, il sait exercer une bonne poigne de langueur sur lui.

Égarement à part, voici les symptômes de cette curieuse condition.

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